L’autonomie de l’EPLE
Mise à jour le 8 janv. 2024
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Référence : 2866
L'essentiel par l'éditeur
L'autonomie des EPLE, établie par le décret du 30 août 1985, se décline en trois domaines : administratif, financier et pédagogique. Elle permet aux établissements de gérer leur règlement intérieur, leur budget et leur projet pédagogique. Cependant, cette autonomie est limitée par des directives centralisées, restreignant l'adaptation locale. Les récentes réformes, comme le 'pacte enseignant', visent à accroître cette autonomie, notamment dans la gestion des ressources humaines et des projets locaux.
- Quels sont les domaines d'autonomie des EPLE ?
- Comment l'autonomie des EPLE influence-t-elle la réussite des élèves ?
- Quelles sont les limites de l'autonomie des EPLE en France ?
L’autonomie des établissements scolaires correspond historiquement à la création d’un statut nouveau, celui des établissements publics locaux d’enseignement (EPLE), qui attribue aux collèges et aux lycées une responsabilité spécifique, leur ouvrant ainsi un certain nombre de capacités légales, comme celles de représentation en justice ou encore de recrutement pour des contrats de droit privé.
Auparavant établissements publics nationaux, les établissements scolaires (collèges, lycées et Erea) ont ainsi acquis depuis la loi du 22 juillet 1983 le statut d’établissements publics locaux, ce qui leur confère une personnalité morale de droit public. Ce statut présuppose l’autonomie, il implique la responsabilisation d’une instance qui n’est plus juridiquement un service déconcentré de l’État. Dans cette conception historiquement datée, l’objectif était alors de construire une assise territoriale à la décentralisation en désolidarisant formellement l’établissement scolaire de son socle tutélaire afin d’organiser au mieux le partage des tâches entre l’État et les collectivités : enseignements pour l’un, construction et fonctionnement matériel pour les autres. Mais cette appellation doit cependant être relativisée : la tutelle administrative subsiste bien, l’autonomie fonctionnelle dévolue aux EPLE est toute relative.
On constate également qu’elle n’a que très marginalement évolué depuis ces origines : le vocable de l’autonomie s’étant progressivement imposé dans les discours des politiques publiques, mais sans modifier substantiellement la nature du management public éducatif.
1.
Identifier les domaines de l’autonomie de l’EPLE
L’autonomie de l’EPLE constitue le mode de fonctionnement légal des collèges et des lycées depuis le décret du 30 août 1985 modifié (cf. D. n° 2005-1145, 9 sept. 2005
modifiant le décret n° 85-924 du 30 août 1985 relatif aux établissements publics locaux d’enseignement). Elle concerne trois domaines fondamentaux.
L’autonomie administrative
L’EPLE est chargé de la mise en œuvre des dispositions officielles (lois, décrets, arrêtés, circulaires d’application). Il adopte son règlement intérieur, conclut des concessions, conventions et contrats et, le cas échéant, peut ester en justice dans la mesure où il dispose de la personnalité morale.
L’autonomie financière
L’EPLE reçoit une subvention annuelle de fonctionnement établie par la collectivité territoriale de rattachement selon...
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